Citoyens, égalité, droits et valeurs
25 avril 2023
Encourager la participation des femmes en temps de pandémie
15 avril 2023
L’association Jean Monnet a réuni ce 15 avril 2023 trente personnes pour travailler sur ce projet à la maison Jean Monnet.
L’objectif de l’événement était de comprendre et de partager certaines opinions et expériences sur les problèmes des femmes dans la crise post-pandémique de la COVID-19. Ainsi, l’AJM a invité trois experts sur la perception des femmes, en particulier sur les violences sexistes, la vie personnelle et professionnelle des femmes pendant et après la pandémie. Le dernier point de notre débat a été de faire des comparaisons avec les politiques nationales contre les violences sexistes et de trouver des moyens durables de résoudre ces situations dans les pays européens.
Au cours de cet événement, l’AJM a invité trois experts axés sur les questions féminines.
- Marie-Laure CHARLES, CEO de l’industrie de la défense et de la sécurité en France et à l’étranger, présidente et fondatrice du Rotary e-Club Paris International, correspondante Défense de la ville de Neuilly-sur-Seine
- Danielle GIRONDIN, Présidente de l’Association d’Intégration de la Citoyenneté Génération II, Chevalier de l’Ordre National du Mérite, Administrateur CAF de l’Essonne et du Comité du Bassin de la Seine Normandie, Présidente de RD-M Consulting Energy
- Marina MONACO, conseillère experte auprès de la Confédération européenne des syndicats, membre du Conseil d’association Jean Monnet
Monica RADU, vice-présidente de l’Association Jean Monnet, a animé le débat.
Dans un premier temps Marina MONACO fait un état du travail de l’UE en faveur des femmes. La pandémie a mis en évidence de nombreuses situations cachées (violences domestiques, violences à l’égard des migrants). Le rôle des lobbyistes a été accru en raison de leurs liens et de leurs connaissances sur la situation sur le terrain. Marina MONACO a souligné que les femmes doivent faire face à plusieurs faits. Elles sont plus susceptibles de perdre leur emploi, de tomber dans la pauvreté et l’exclusion sociale que les hommes. Elles étaient également dans la première ligne contre la Covid-19, en raison de leur taux d’emploi élevé dans le travail de soins. Ces emplois sont durs et connus pour leurs faibles revenus.
Puis, Danielle GIRONDIN présente son association: Génération II, qui se concentre sur la violence dans la société et tente d’établir des liens entre les personnes ayant des problèmes avec l’administration et les institutions françaises. Elle a insisté sur le fait que nous devions mettre en place une perception déconstructive de nos sociétés actuelles. Pour elle, nous serons plus conscients de la violence à l’égard des femmes, non seulement dans l’espace public mais aussi dans l’espace privé. Ce dernier a considérablement augmenté tout au long de la quarantaine de covid-19. Pendant la quarantaine, Génération II n’a pas été fermée. L’association a fait beaucoup de réunions par Zoom et WhatsApp et s’est occupée d’alerter les autorités afin de mettre fin à ces violences.
Marie-Laure CHARLES présente les réalisations du Rotary Club pendant la pandémie. Elle est également impliquée avec des représentants locaux dans la ville de Neuilly. Le Rotary Club a collecté et distribué des denrées alimentaires et s’est fait le relais des personnes en difficulté. En tant qu’ancienne conférencière, elle a parlé des violences à l’encontre des femmes et des enfants, priorité majeure du Rotary Club.
Après l’intervention de Marie-Laure CHARLES, Marina MONACO déclare que le point le plus problématique est que les femmes et les hommes n’avaient jamais prêté attention à la base sociale minimale garantie par l’UE. Les femmes doivent connaître leurs droits, en particulier pour atteindre l’égalité salariale, ce qui est vraiment difficile à concrétiser. Aujourd’hui, il existe un écart salarial de 27 % entre les femmes et les hommes dans certains secteurs.
Le deuxième point problématique est qu’une femme qui travaille et doit élever ses enfants en même temps n’est pas bien vue par la société. Pour éviter cela, les hommes et les maris devraient prendre leurs responsabilités et élever leurs enfants aussi, et passer le temps que leurs épouses ont passé avec leurs enfants. Marina MONACO a pris deux exemples de la manière dont les États membres de l’UE (respectivement l’Italie et l’Espagne) ont traité la violence à l’égard des femmes tout au long de la pandémie. En Italie par exemple, un mari violent, reconnu coupable de harcèlement, doit quitter le domicile conjugal. Ensuite, la femme est en sécurité et la menace est repoussée. En Espagne, la peine pénale pour harcèlement sexuel a été prolongée.
Le débat a abouti à plusieurs conclusions. La première partie d’entre elles vise à réduire la violence à l’égard des femmes. Le groupe d’experts a suggéré: l’éloignement de la maison conjugale d’un conjoint violent. S’il y a des ruptures de mariage en raison de la violence du mari, les femmes ont le droit d’obtenir un redressement financier, un soutien de l’État pour trouver un nouvel emploi et des services de garde d’enfants. Nous devons également améliorer la formation des policiers et les sensibiliser à la violence sexiste. Créer un espace spécifique pour parler de violence sexiste et fournir un abri abordable aux femmes.
La table ronde a également évoqué l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans un premier temps, la question du congé/vacances de garde d’enfants est partagée à parts égales entre les deux parents. En ce qui concerne l’éducation, le panel a proposé de mettre davantage de figures de femmes à l’école. Au moins, la masculinité et la responsabilité dans le couple doivent être redéfinies.
La table ronde a fait deux distinctions entre vie personnelle et vie professionnelle. Pour la vie professionnelle, le panel a soutenu que les femmes devaient cesser l’autocensure sur les études, l’emploi. Une autre proposition a été soulevée pour mieux faire connaître les droits de l’UE aux citoyens. Pour la vie au travail, le panel a demandé la création d’une unité d’écoute dans chaque entreprise européenne ou située sur le terrain européen.
Au sujet de la vie personnelle, le panel a proposé de créer une formation obligatoire des parents ou les couples souhaitant avoir des enfants. En outre, l’éducation sexuelle avec des classes obligatoires doit être mise en place au collège et au secondaire. Pour les jeunes, le panel de discussion a proposé de créer un stage sur la violence à l’égard des jeunes et des adolescents. Ce stage pourrait prendre la forme de jeux de rôle ou du théâtre où les enfants joueront les deux rôles, le harceleur ainsi que la victime. Au moins, les expressions personnelles, culturelles et artistiques devraient être améliorées à l’école pour prévenir ce genre de comportement.