André SAFIR a commencé sa carrière dans un cabinet ministériel, celui d’Edgar Faure, alors Ministre de l’Education Nationale. Etroitement associé à la réforme des universités, il imagine et initie le projet de l’université Paris-Dauphine et un programme européen d’échanges qui prendra ultérieurement le nom d’Erasmus. Il poursuit dans le secteur public et occupe des responsabilités confédérales dans le système HLM lors de la réforme d’Ornano de financement du logement social.
Il part à l’étranger, au Sénégal d’abord où Léopold Sédar Senghor lui confie la redéfinition de la politique de développement rural, et au Maroc ensuite, où il participe à la réforme des finances publiques. Revenu en France, il s’initie à l’entreprise, à la Cegos (qui lui proposera plus tard sa Direction Générale), puis chez Mc Kinsey avant de fonder sa propre firme, Stratorg en 1981.
Il débute sa carrière de consultant en participant à de grands plans de restructuration industrielle : automobile en Grande-Bretagne, machine-outil en France, chimie fine en Espagne, puis devient plus intime de l’entreprise où il passera de plans d’amélioration de la productivité en plans marketing, avant de s’intéresser à la stratégie et à ses liens avec l’organisation. Il interviendra alors pendant une quinzaine d’années dans de nombreux secteurs comme l’aéronautique, l’automobile, les matériaux, la construction, l’agroalimentaire, la banque, les médias, le transport aérien.
Associé à des problèmes d’entreprises dans presque tous les pays européens, ainsi qu’au Japon et en Amérique du Nord, il tire de francs succès et d’échecs douloureux une vision globale qu’il synthétisera dans un ouvrage : « Avantage France » qui reçoit en 1999, le prix du meilleur livre de stratégie et management délivré par le groupe Expansion.
Stratorg rentre au capital du London Economics, spécialiste en stratégie de dérégulation, en particulier dans le secteur de l’énergie. Mais la greffe britannique ne prendra pas. André Safir en conservera malgré tout le vif désir d’associer plus étroitement réflexion stratégique et analyse micro-économique maintenant que cette dernière est devenue plus opérationnelle.
Il est nommé Président du CEBTP (laboratoire d’études de la Fédération du Bâtiment) en 1996. Il consacrera alors quelque temps au développement des bétons à haute performance et à l’usage de l’acier dans le bâtiment. Les difficultés qu’il rencontre à cette occasion renforcent sa volonté d’approfondir sa connaissance des problèmes d’innovation abordés déjà dix ans plus tôt.
En 2001, il se lance dans une nouvelle activité qu’il intitule « Business design » et se consacre désormais totalement à « l’ Innovation de Rupture ». Associé dans Squarcle (anciennement RGA), à des ingénieurs et scientifiques de renom, il développe une approche expérimentale qui mêle intimement nouvelle démarche stratégique, algorithmes créatifs, intelligence émotionnelle et techniques financières. Il s’adjoint pour ce faire des compétences d’excellence dans les domaines micro-économiques et psychologique d’une part, d’automatique, de numérique et biotechnologique, d’autre part.
André Safir est diplômé en Sciences Economiques de la Sorbonne. Ancien Président de l’ANDESE (Association des Docteurs en Sciences Economiques et en Gestion), diplômé de la Kennedy School of Government à Harvard, ainsi que de l’Académie russe de Management à Moscou.